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Effectuer un bétonnage sous l’eau : comment ça se passe ?

Le bétonnage à l’air libre est une opération classique pour un maçon professionnel. La mise en œuvre, bien qu’elle requiert une réelle expertise, consiste en une succession d’étapes assez faciles : la fabrication du béton, le coulage dans le coffrage prévu à cet effet, la vibration et le décoffrage quand le béton prend.

Le bétonnage sous l’eau est une autre histoire, couler un béton sous l’eau n’est pas évident et nécessite un savoir-faire particulier. Voyons à quoi ce procédé consiste.

Quand est-ce qu’on effectue le bétonnage sous l’eau ?

On a recours à un bétonnage sous l’eau lors de la pose de la pile immergée de pont, d’un barrage, d’une digue et bien d’autres constructions. Le procédé de bétonnage sous l’eau n’est pas une pratique nouvelle. Dans l’Antiquité, les ingénieurs romains savaient déjà fabriquer un liant hydraulique qui fait prise sous l’eau. Des aqueducs dont les vestiges existent encore de nos jours, en sont les preuves.

Avec l’évolution de la technologie, comme la pompe à béton automotrice pour le coulage de béton dans des endroits difficilement accessibles, le bétonnage sous l’eau a été beaucoup facilité pour être pratiqué couramment dans de nombreux ouvrages.

Quel béton pour un ouvrage sous l’eau ?

Il n’y a pas de composition spécifique de béton pour une construction sous l’eau. En effet, contrairement aux idées reçues, le béton ne durcit pas en séchant. La prise (durcissement) est, en fait le résultat des réactions chimiques entre les constituants (ciment, eau, granulat et d’autres adjuvants).

Pour des chantiers plus modestes, on préconise l’utilisation de :

‒ CNP (ciment naturel prompt), un type de ciment qui prend et durcit rapidement. Il a la particularité de résister à l’eau de mer et supporte bien les eaux agressives. Le début de prise est réglable par l’utilisation d’un retardateur, permettant d’augmenter le temps de travail,

‒ un retardateur (en flacon, de type « Tempo »),

‒ du sable,

‒ de l’eau,

‒ du gravier.

Pour un chantier plus important, il faut les éléments suivants :

‒ du ciment de type Portland artificiel (PCA 65) pour assurer une résistance à la construction ;

‒ de l’eau ;

‒ du sable et du gravier (basalte, quartzite, granit, silex, du grès…). Les roches tendres sont à proscrire ; ;

‒ des adjuvants ;

‒ des fibres qui améliorent la cohésion du béton frais ;

‒ des ajouts minéraux.

Quel dosage pour un bétonnage sous l’eau ?

Pour un sac de 50 kilogrammes de CNP, vous aurez besoin de 4 flacons de retardateur Tempo, 40 litres de sable, 20 à 24 litres d’eau et 60 litres de gravier. Le temps de prise du béton sera de 20 minutes à 30° C. Moins la température est élevée, plus le temps de prise sera grand. Le temps de prise à 10° C, est par exemple de 80 minutes.

Concernant un ouvrage de génie civil, pour un sac de 35 kilogrammes de ciment CPA, il faut 50 litres de sable, 80 litres de gravier et 17 litres d’eau. La consistance (viscosité) sera de la classe F (ferme), entre 0 et 4 de la mesure d’affaissement au cône d’Abrams.

Pour un grand chantier, faites appel à des spécialistes de pompage pour le coulage de béton. MK Pompage – France possède le savoir-faire nécessaire pour ce genre de prestation.

Comment effectuer du bétonnage sous l’eau ?

Pour le coffrage, la mise en place se fera avec une manche ou un tube, qu’on relèvera au fur et à mesure. C’est le béton qui chasse l’eau. Il faut effectuer la vibration sans trop d’insistance avant que vous ne perdiez la maniabilité du béton en début de prise.

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