Le recours à certains examens médicaux est nécessaire pour détecter une pathologie. Afin d’observer par exemple, la présence de lésions au niveau du côlon et du rectum, le médecin spécialiste peut prescrire la coloscopie à son patient. Étant délicat, cet examen exige une bonne préparation de la part de ce dernier afin de le réussir.
La coloscopie, c’est quoi au juste ?
Réalisé souvent sous anesthésie générale, la coloscopie est un examen d’imagerie médicale qui consiste en l’exploration digestive endoscopique. Le but est de visualiser la paroi interne du côlon afin de détecter des anomalies telles qu’un cancer colorectal, une excroissance de tissus (les polypes), des diverticules ou encore des inflammations chroniques du côlon (maladie du Crohn, rectocolite hémorragique…). Ce sont des pathologies qui se manifestent généralement par des douleurs et des saignements intestinaux ou par des diarrhées. En présence de l’un de ces symptômes, le médecin prescrit de manière presque automatique la coloscopie.
Pour réaliser cet examen, le spécialiste introduit un endoscope (appelé également « coloscope ») dans l’anus du patient. Il s’agit d’un câble fin et souple qui mesure 1,5 à 2 mètres de long et 1 cm de diamètre. Il est équipé d’une caméra distale connectée à un moniteur, d’une source lumineuse, d’un canal d’insufflation, d’un canal d’aspiration et d’un canal qui permet le passage d’instruments de prélèvement (une pince par exemple).
Le canal d’insufflation de l’endoscope transmet de l’air dans l’intestin afin de déplisser sa paroi. L’inspection de l’intérieur du tissu se fait lentement et zone par zone jusqu’au niveau du gros intestin grâce à un système de commande qui fait pivoter l’extrémité de l’instrument. Les polypes coliques repérés sont tirés à l’aide d’une anse à polypectomie (une sorte de lasso) et prélevés par les pinces de l’endoscope en vue d’une analyse.
Être prêt pour une coloscopie : comment procéder avant l’opération ?
Avant la réalisation de l’examen, le patient doit suivre un régime alimentaire particulier dénommé « régime sans résidus ». Celui-ci consiste en une alimentation stricte dépourvue de fruits ou de légumes riches en fibres, de légumineuses et de céréales complètes. Il doit également éviter certains aliments comme le yaourt, le pain, le lait, les fromages bleus, blancs et ceux agrémentés d’herbes, d’ail, de noix, de poivre… et les boissons gazeuses et les jus de fruits.
Le médecin lui recommande plutôt de manger des viandes, des volailles, des poissons, du jambon, des œufs, des pâtes, du riz blanc, des fromages à pâte cuite, des gâteaux secs, des biscottes, des gelées de fruits, de la crème fraîche… Pour les boissons, il peut prendre de l’eau plate, du sirop de fruits, du café, du thé ou de la tisane.
Il faut noter que ce régime doit être respecté 3 jours avant la coloscopie.
La veille ou quelques heures avant l’examen, le patient doit effectuer un lavage colique pendant lequel il doit ingurgiter un médicament laxatif sous forme de liquide ou de comprimés à avaler. Celui-ci permet de vider le côlon des selles. En effet, il est impossible de détecter les polypes s’il y existe encore de résidus de selles. Parmi les produits les plus appréciés des médecins figure le Colokit. Le patient en prend 4 comprimés avec 250 ml d’eau la veille de la coloscopie. La prise est à recommencer 4 fois de suite tous les 15 minutes, soit 20 comprimés ingurgités 4 à 5 heures avant l’examen.
Le médecin spécialiste peut aussi prescrire d’autres produits comme Moviprep, Citrafleet, Picoprep, Izinova, Colopeg, Fortrans, Klean Prep. Il est conseillé de les prendre très frais pour atténuer le goût salé.
Le jour même de la coloscopie, le patient doit être à jeun. Il ne doit plus ni manger ni boire ni fumer la veille à minuit. Comme l’hygiène est importante lorsqu’on doit faire des examens médicaux, il doit venir propre chez le médecin. Une bonne douche avec un savon antiseptique est recommandée.